Elle

J'étais elle.

Bon, soyons clair.
Je ne sais pas réellement de quoi j’ai envie de parler ou plutôt ce dont j’ai besoin de parler. Donc je vais écrire en essayant d’y organiser. Oui ce journal sera un bordel, comme mon appartement, comme ma chambre, comme ma vie.
Mais je ferai un effort, dans le cas ou cet écrit pourrait ( éventuellement ) attirer l’attention de l’un d’entre vous.

Je suis née dans la ville de Lyon, il y a 20 ans maintenant. J’ai pu grandir entourée d’une mère qui m’a toujours bichonnée, épaulée et toujours apporté tant bien que mal ce dont j’avais besoin. Ma sœur, Nina a toujours veillé sur moi (bien qu’elle me frappait souvent parce que j’étais sa cadette de 4 ans), elle était le chef. Mon père quant à lui, m’adorait. Il souhaitait toujours que nous ayons ce qu’il y ai de mieu matériellement. Oui je précise matériellement parce qu’effectivement, il était peu souvent présent. Ou lorsqu’il l’était , du plus loin que je me souvienne, il avait bu.
J’avais pour cet homme un amour inconditionnel. Il était mon exemple, mon papa quoi.
Nous habitions une jolie maison dans la banlieue et nous étions scolarisée dans l’école juste en face (l’époque ou je n’arrivais pas en retard en cours tout les jours ^^). Papa et Maman avait une entreprise près de la maison et s’entendaient à merveille, malgré les excès de colère de papa, tout semblait aller.

C’est souvent que nous organisions les repas de famille et que tout le monde venait à la maison (une bonne partie pour profiter de l’hospitalité et de l’argent), mais bon, nous étions heureux.

Le calme et l’ambiance trop paisible de notre vie, le bonheur en famille, ne convenait pas à mon père qui avait toujours été agité et n’avait jamais connu la stabilité avant maman. Envieux de conneries et d’instabilité, il commença ( recommença plutôt ou même continua...) à vivre une vie qui ne nous correspondait pas. Il n’allait plus au travail, était très peu présent, n’honorait pas ses contrats avec les clients et avait d’autres femmes.
Ma mère bien trop amoureuse voyait les choses mais ne disait rien, car nous étions la, pourquoi briser une famille pour de simples erreurs. . .
C’est dès ma naissance que les ennuis commencèrent pour elle. Elle était désormais liée à lui par le sang, moi, destructrice de sa vie.
J’ai toujours pensé que ma sœur Nina était ma vraie sœur, nos parents ne nous ont jamais rien dit, ni fait de différence entre nous. Nina était enfaite née d’une précédente union que maman avait eu avec un homme qu’elle n’aimait pas.
La première fois qu’elle a rencontré mon père, elle en est tombée folle. Elle a quitté ce qu’elle avait, prenant son bébé sous le bras. Elle ne savait pas celui qu’il était réellement et aucune femme n’aurait pu le savoir, ni même s’en douter.

Papa, je te hais.